Le Salut, la paume recouvrant le poing ce nomme « Jingli ». On retrouve, avec quelque légère variante parfois, ce salut traditionnel dans toutes les écoles d’art martiaux chinois. Ce salut est réalisé en début et en fin de pratique.
La paume ouverte, symbolise le yin ( la lune ) Le poing fermé, symbolise le Yang (le soleil)
l’union des 2 représente le Taiji, l’union des 2 principes yin yang, qui mettent en route le joyeux bordel de la vie. C’est la recherche de l’harmonie et de d’équilibre, principe fondamental des arts martiaux chinois.
Elle symbolise aussi la maitrise, et donc le travail, la discipline et une certaine sagesse. La paume arrête le poing. L’énergie Yang est maitrisée, tempérée par le yin. La volonté de maitriser l’égo.
Elle marque le respect envers la pratique (le temps et l’espace de pratique), la tradition et envers ses partenaires. même au travers d’un violent combat, l’idée de respect, de justesse ce doit d’être respecté. C’est l’expression d’une certaine éthique. Au début et à la fin d’un combat on se salut… D’ailleurs, un certain langage peut passer dans le salut.
La paume recouvrant le poing, symbolise aussi la paix. la paume arrête le poing.
On retrouve ici l’idée du mot « Wushu » qui signifie « arrêter la hallebarde ». Les arts martiaux ne sont pas inscrit dans une démarche de guerre mais dans une démarche de paix. Georges Charles parle plus d’art chevaleresque que d’art martial. Le terme me semble effectivement plus proche de l’idée d’origine.
Il y a aussi une origine historique à ce salut.
à la fin du 17ième siècle les Mandchous renversent la dynastie Ming.
Se crée alors un courant de résistance, particulièrement dans les écoles d’arts martiaux. Le salut (point/paume) devient le symbole de la résistance Ming.
le point fermé représente le soleil. La paume ouvert représente la lune. Le 2 caractères associés forment le mot » lumière », » clarté » qui se dit Ming…
Le symbolisme populaire voit dans ce salut l’application du proverbe : « Entre les quatre mers (de par le monde), tous les hommes sont frères« .
Dominique Dusseaux