Plérin. Les cours de tai-chi-chuan continuent en visio

Trois fois par semaine, Bertrand Bertelo enseigne cet art martial depuis son domicile. Le système de visioconférence rencontre un franc succès.

Lors du premier confinement, les activités du Tai-chi club ont été complètement arrêtées. Cela avait beaucoup manqué à la trentaine de pratiquants. « Nous étions tous un peu sonnés, évoque le prof. Cette fois, il fallait faire quelque chose. » Il donne donc ses cours en visioconférences. Trois fois par semaine, chacun peut suivre les séances de qi gong ou tai-chi-chuan de sa maison.

L’idée était de raccrocher les gens qui avaient arrêté. « Même si ce ne sont pas de vraies rencontres, chacun se voit. Une chaleur passe et tous sont heureux de se retrouver. » La séance ouvre quinze minutes avant le début du cours. Des paroles et sourires sont échangés, des blagues aussi et cela ne gâche rien. « Cela fait partie de la vie, maintien du lien social et permet de lutter contre l’isolement. »

La pratique procure santé et bien-être. Il s’agit de mettre en tension les chaînes musculaires, les relier de haut en bas. Cela permet de percevoir le corps comme un tout et restaurer la circulation des énergies dans le corps, de relâcher les tensions.

À distance, on fait plus de séances

Grâce aux visioconférences, Martine, et d’autres, participent à deux séances, au lieu d’une en présentiel avant. « Le cours du mercredi, à 19 h, m’est devenu accessible. La visio m’évite de ressortir après être rentrée du travail. » Pour Jacqueline, « ce sont des moments nécessaires, par les temps qui courent. Les séances m’aident à entretenir souplesse et équilibre. J’apprécie d’entendre et voir Bertrand sur ma tablette. J’ai l’impression d’un cours particulier. Sa voix donne le rythme de la pratique et est propice à une certaine harmonie. Le lundi soir, nous pratiquons la forme à droite, puis à gauche, une nouveauté bienvenue. »

Pierre suit les séances depuis le début, le lundi et le mercredi. Il apprécie l’image nette et les assouplissements lui font du bien. « J’ai commencé le tai-chi en 2001, à 61 ans. Cela m’a fait le plus grand bien. » Opéré en 2002, son médecin est surpris de sa forme et lui demande sa recette. « Je pratique le tai-chi depuis un an. » Il skie à 70 ans. « Sans le tai-chi, je n’aurai pas pu recommencer. Cela m’a gardé en forme. » Naturellement, l’ambiance du dojo manque, mais, sans cette possibilité, beaucoup auraient cessé de pratiquer. « Ce mode d’enseignement est une excellente chose », concluent Martine, Jacqueline et Pierre.

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